Hypnose érotique & libre arbitre : reprendre corps dans un monde désincarné

Hypnose érotique & libre arbitre : reprendre corps dans un monde désincarné

🪷 Dans un monde où l’on “scrolle” en voulant s’abrutir, -ou s’enfuir?-, et cela bien plus qu’on ne respire en conscience, un monde où les désirs sont fabriqués par algorithme, (avec la qualité culturelle, intellectuelle, visuelle, auditive et émotionnelle… des « Marseillais aux Galapagos ») et où les corps calibrés, normés, rythmés par l’image et les injonctions à être sain, beau, sans rien qui dépasse, je vois l’art de pratiquer l’hypnose érotique comme un acte de dissidence.

Oui, vraiment, jusque là.

Ici, pas de performance à rechercher. Pas de norme à imiter. Pas d’injonctions à écouter. Pas d’objectif à atteindre. Juste un souffle dans un murmure. Un imaginaire qui s’ouvre dans l’intime. Une attention que l’on ramène à Soi, au corps, au Tout.
Écouter de l’hypnose érotique, des méditations et relaxations tantriques, énergétiques, c’est refuser d’être un produit, de cocher des cases admises, de vivre sa sexualité et d’optimiser sa libido comme on organise une to-do list (🤮). C’est retrouver un droit simple et subversif : le sentir.

Dans une société où Descartes a gagné contre Spinoza, où l’esprit, le patriarcat, la masculisme (dans sa volonté brute et forte, toxique, dans l’effacement du temps, du repos, de la langueur, de la réflexion, du féminin, du prendre soin), a vaincu les passions du corps, où l’on pense (surtout pas trop ni pas assez) et donc on est (suffisant consommateur), le corps, ses sensations, ses émotions, ses élans, ses pulsions, son désir! reste suspect.

Le corps serait trop vivant, trop animal, trop féminin, trop proche de la nature parfois. La sensualité s’en voit réduite à un outil de consommation (sextoys, porno, huile de massage, week end tantriques, cercles de femmes et d’hommes…), ou à une menace (croisade anti-hypnose sur les réseaux, masquage ridicule du mot SEXE avec des kks, ***😒, les comptes qui parlent de sexualité placés derrière le porno…🤬).

“On brûle encore les sorcières. Seulement, aujourd’hui, ça se fait à coup de regards, de jugements, de silences.”

Heureusement, certaines voix intérieures échappent aux chaînes de tout pareil, de la pensée normative, et visitent les chemins de traverse. Certaines pratiques ancestrales remasterisées en 2 et 3.0 permettent d’entrer en résistance, en présence, en douceur. L’hypnose érotique en fait partie. et je suis fière, malgré les obstacles, le peu de considération parfois, les insultes aussi, les haters, que XbySonia puisse vous offrir ce petit coin de résistance au paradis.

« Revenir à soi, c’est déjà désobéir. »


🧱 Le corps sous contrôle : norme, productivité et consumérisme

le corps sous contrôle

Nous vivons dans une époque où le corps n’est plus écouté : il est mesuré, calibré, vendu, corrigé, augmenté, optimisé. On veut le contrôler! (se rend-t-on compte que c’est impossible ???) La sexualité elle-même est entrée dans ce régime de productivité généralisée. On ne désire plus : on gère son désir.

Tout est devenu affaire de performance. L’orgasme devient un objectif, un résultat, un but à atteindre. La libido se dope à coups de gélules, de contenus “stimulants”, de tutos, de statistiques. On parle de satisfactions sexuelles comme on parle de rendement. Le sexe se quantifie, s’évalue, se compare. On nous pond des études, des stats (sait-on que tout le monde ment???)

Le plaisir doit être plus rapide ou plus lent, efficace, “rentable”. Il ne s’inscrit plus dans une relation à soi, mais dans un tableau de bord intime à remplir.

Cette logique consumériste, boostée par les réseaux sociaux et les magazines féminins et masculins, la TV grand public, rendue abordable, via le Viagra, porno instantané, coaching sexuel de haute intensité, transforme l’érotisme en produit, et non plus en art humain, en expérience du corps.
Ce corps qui n’est plus un lieu d’expérience, mais une interface de production. On attend de lui qu’il fonctionne, qu’il plaise, qu’il obéisse. La jouissance devient un devoir, un outil de performance conjugale, pire! un paramètre de bonheur conjugal validé par sondages.

La sexualité est normalisée, on entre de plein fouet dans un puritanisme qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire occidentale : ce qui est “sain”, ce qui est “bon”, ce qui est “acceptable” circule en boucle dans les magazines, les podcasts, les programmes de développement personnel. Il faut jouir, mais pas trop. Être sensuel-le, mais pas vulgaire : le fameux « ni pute, ni sainte ». Se libérer, oui, ça fait chic, on nous le vend… mais évidemment dans les cadres validés, politiques, centristes. Comme tout le monde, quoi.
Ce que l’on ne peut évaluer, on l’exclut. Ce qui déborde, inquiète. Ce qui n’est pas rentable, dérange.

Aparté à vomir : Je rappelle la citation outrageante de ce youtubeur minable : « Je le dis souvent aux femmes : après 22 heures, qu’est‑ce qu’elle fout dehors ?… Vous prenez son téléphone, si elle refuse c’est une pute, fin de relation. » audition à l’Assemblée nationale, 10 juin 2025

Cette vision contraste violemment avec la philosophie de l’hypnose érotique que je défends : respect, liberté, écoute, imaginaire, souveraineté du corps et du désir, humanisme, la différence. comme une chance, l’atypique comme un trésor…

« Le corps, (de la femme?) dans cette société, n’est plus une source. Il est une surface à maîtriser.« 

Mais bordel!, le désir ne se maîtrise pas. Il se vit. Il s’accueille. Il se respire. Il se traverse.

« Ce que la société ne peut contrôler, elle le ridiculise ou le rend suspect. »


🧠 Descartes a gagné : la déconnexion sensorielle comme paradigme

Rappel philosophique et socio-historique : L’Occident moderne s’est construit sur une coupure. Celle du corps et de l’esprit.
Renforcée au XVIIe siècle par Descartes, cette séparation a fait école : je pense donc je suis, et donc je me méfie de ce que je ressens. Le corps devient suspect. Il est vu comme siège des passions, des pulsions, des illusions. Il faut l’éduquer, le dompter, le corriger. Rousseau ne s’est pas noyé, il a écrit et a été réédité…

La pensée, la raison, l’analyse ont remplacé le Sacré.

Le charnel, lui, est relégué aux marges, aux instincts, à l’animalité.

C’est le paradigme qui gouverne encore, silencieusement, nos vies numériques et productives : penser plutôt que sentir, analyser plutôt que rêver, s’extraire du corps plutôt que s’y déposer.

La lenteur, la sensualité, l’émotion, la contemplation, le sentir, le ne rien faire, le laisser venir, laisser être : toutes sont devenues suspectes.
Elles sont associées au féminin, à l’irrationnel, à ce que l’on ne maîtrise pas. On nous traitent de folles, à défaut de sorcière.
Le plaisir est toléré s’il est utile à la décharge, à la baisse des tensions nerveuses. Le désir s’il est cadré. Le souffle s’il est discipliné.

Ce modèle dualiste a colonisé même notre sexualité. On y pense plus qu’on y plonge. On y projette plus qu’on y habite. C’est devenu un problème pour beaucoup, et tellement de couples s’y entre-déchirent.
Les imaginaires érotiques sont désormais façonnés par des scripts préfabriqués, des normes visuelles, des scénarios stériles, des images en 4K. Ce n’est plus le corps qui imagine, c’est l’écran. On consomme du porno pour la décharge, on ne jouit plus par plaisir pur.
La rêverie, l’exploration lente, le fantasme libre, sont évincés au profit de ce que l’on pourrait appeler une “sexualité algorithmique” : prévisible, calculable, homogène. C’est triste. 🥲

“Le corps ne pense plus. Il exécute.”

Mais sous cette victoire apparente, quelque chose résiste.
Une mémoire du souffle. Du souffle ancien, de la Déesse, du rythme, de l’énergie de la Terre. Et aussi une soif de réconciliation.
Et c’est là que s’ouvre l’espace de l’hypnose érotique : dans ce repli où la voix seule, la musique, les vibrations, redonnent place au corps, au ressenti, à l’instant.

« Descartes a gagné contre Spinoza.
On a coupé l’esprit du corps, la pensée du désir, la conscience du souffle.
L’homme occidental s’est voulu “maître et possesseur de la nature”, et il s’est perdu de lui-même.
« 

Spinoza, lui, parlait de conatus : cette force intime qui pousse chaque être à persévérer dans son être, à désirer, à exister, à jouir d’exister.
Pour lui, penser et sentir étaient deux formes d’une même intensité, deux mouvements d’une même essence. Ce fameux Tout que je chéris, qui me fait vibrer.
Dans cette philosophie oubliée, parfois rejetée, le désir n’est pas un problème moral, c’est une affirmation vitale, une impulsion vers plus d’être, une main lancée vers le ciel et les profondeurs dans une volonté d’unir.

Ce que Spinoza disait avec ses mots, d’autres cultures le vivent depuis toujours :

– Les chamanes écoutent le corps comme un oracle, le désir comme un chant du vivant.
– Les taoïstes cultivent l’énergie sexuelle comme souffle sacré, circulation du Qi.
– Le yoga unit souffle et conscience, lenteur et élan, présence et abandon.
– Même Darwin, bien loin des caricatures supérialistes, affirmait que l’humain n’est pas au sommet de la création, mais un animal parmi d’autres, inscrit dans le vivant, dans l’évolution, dans le lien. Darwin a eu la chance de ne pas finir écartelé.

L’hypnose érotique, dans ce paysage, n’est pas une étrangeté moderne.
C’est un retour au corps.
Un rappel ancien, que la voix peut réveiller.
Une réconciliation avec la sagesse somatique, avec le corps qui sait, qui ressent, qui rêve encore, malgré tout.


🔮 Hypnose érotique : un art de la lenteur, de l’écoute, du retour au vivant

Il y a quelque chose de profondément subversif à fermer les yeux dans ce monde d’images, respirer malgré la pollution, sentir, et écouter une voix qui invite à ne rien faire… sauf ressentir.

L’hypnose érotique agit à rebours de l’époque : elle ralentit là où tout accélèreelle invite à s’incarner là où tout dématérialiseelle écoute le silence là où tout est bruit, elle invite à la musicalité là où la musique n’existe plus.
Par la voix du guide, le corps reprend parole. Une parole silencieuse, intérieure, charnelle, qui ne passe pas par les mots mais par des frissons, des chaleurs, des vibrations.
C’est un souffle ancien, enfoui, qui se réveille.

Là où le porno de masse impose des images, des rythmes, des stéréotypes, l’hypnose érotique ouvre un espace de rêverie libre, sans injonction visuelle ni scénario figé. On quitte le monde de la représentation. On réinvestit le monde du ressenti, du fantasme personnel, de l’imaginaire érotique unique à chacun-e.

C’est un art de la suggestion, pas de l’injonction.
Un art de l’imaginaire, pas de la performance.
Un art de la lenteur, dans une société qui confond vitesse et intensité.

Là où tout s’achète, l’hypnose érotique invite à habiter ce que l’on a déjà : un corps, un souffle, un désir.

Elle ne vend pas une solution rapide, mais propose un retour lent à soi-même.
Une décélération choisie.
Un moment de présence nue.

ralentir avec l'hypnose

Et ce n’est pas anodin : dans un monde qui produit de l’insensibilité à la chaîne, retrouver ses sensations est un acte de résistance.
Ralentir, c’est désobéir.
Ressentir, c’est reprendre sa souveraineté.
Désirer autrement, c’est sortir du marché.

L’hypnose érotique, à ce titre, n’est pas seulement une pratique intime.
C’est une micro-révolution sensorielle. 🤘

« Revenir au souffle, c’est devenir libre. »


🌿 Une écologie de la sensualité : vers un érotisme simple et sacré

Et si le véritable luxe, aujourd’hui, n’était pas la sur-stimulation… mais la frugalité sensorielle ? L’écologie, l’économie du corps et de l’esprit.
Un lit en désordre, une peau chaude, un souffle partagé. Respirer, ressentir.
Un soupir. Un frisson. Une présence. Soi. Autre.

À rebours du trop-plein consumériste, l’hypnose érotique que je crée cultive une sensualité écologique : douce, respectueuse, consciente. Je souhaite avec les séances xbysonia, te ramener aux plaisirs naturels, à ceux que l’on n’a jamais cessé de porter en soi : la respiration, le mouvement, la visualisation intérieure, l’énergie qui circule en nous. Que, souvent, on nous a ordonné de bannir, refouler, dénier.
C’est un érotisme simple, mais profond. Lent, mais vibrant. J’ai peur qu’il soit malheureusement réservé à une partie, un peu décalée, un peu à part, un peu a-typique, un peu nostalgique, ou rêveuse…

« Réenchanter le corps sans artifices, c’est peut-être cela la vraie modernité.« 

Dans cette perspective que j’engage, la sensualité devient spiritualité incarnée.
Elle n’a plus besoin de surproduits chimiques ni d’images dopées. Elle ne cherche pas à impressionner, ni à prouver. Elle s’offre.
Elle se vit comme une prière silencieuse, un retour au sacré du vivant. On retrouve le plaisir simple d’être à soi, en soi, on n’attend rien de l’autre puisqu’on a déjà tout. Alors, on peut partager, offrir, recevoir. Sans rien attendre. Sans rien atteindre. Tout est en nous.

Et la Nature n’est jamais loin. Elle est dans le rythme du souffle, la chaleur des mains, la fluidité de la voix qui guide, un peu sorcière, un peu Déesse, un brin mystique.
La Vie est dans cette lenteur retrouvée, cet accordage aux rythmes du vivant, à l’animal que nous sommes encore, et que nous avons oublié d’aimer.

À cette société exigeante, sans valeurs autres que l’argent, et qui nous pousse à être performants, l’hypnose érotique murmure autre chose :

Sois vivant, simplement.


🔥 Le corps est politique : réhabiliter la sorcière, l’amant, l’animal

Le toucher de l'invisible

Depuis toujours, les corps qui ressentent trop, jouissent librement, ou aiment hors des normes, dérangent.
On a brûlé les sorcières. Interné les hystériques. Ridiculisé les hommes sensibles. Condamné les désirs fluides, non reproductifs, non rentables. On le fait encore d’ailleurs.

Le corps libre fait peur. Le corps qui jouit gêne. La femme qui jouit est une salope. Ou une menteuse.

La sensualité des femmes, en particulier, reste scrutée, censurée, sexualisée — mais jamais libre. Trop nue ? Provocante. Trop joyeuse ? Suspecte. Trop souveraine ? Dangereuse.
Et que dire des désirs non-normés, de ce que le DSM5 a rebaptisé les « paraphilies », mais aussi les solitaires, queer, non-binaires, tissés de lenteur, de poésie, de silence…
Ils ne rentrent dans aucun modèle. Et c’est cela, leur force.

« Désirer autrement, c’est défier un ordre établi.« 

L’hypnose érotique, loin des projecteurs, offre un refuge à ces parts bannies :
– À la sorcière, intuitive, charnelle, connectée au vivant.
– À l’amant, doux ou sauvage, joueur, vulnérable, érotique sans spectacle.
– À l’animal, ce corps instinctif, émotif, respirant, qui ne demande qu’à être entendu.

C’est un espace pour accueillir l’Ombre, au sens jungien : toutes ces dimensions rejetées de nous-mêmes qui ne demandent qu’à être réintégrées avec amour.
Jung parlait d’anima et animus, ces figures intérieures du masculin et du féminin que l’on porte tous.
L’hypnose, en éveillant l’imaginaire sensuel, réactive ces archétypes, ces langages symboliques qui nous relient à une profondeur oubliée.

Car le corps est un langage. A part entière. Que l’on peut ré-apprendre.
Un territoire. Que l’on peut découvrir.
Un lieu de mémoire et de transformation.

Et dans une société qui voudrait anesthésier, formater, optimiser l’intime, il est politique de dire :

“Ce que je ressens m’appartient. Ce que je désire me libère.”

ce que je ressens est politique

« On brûle encore les sorcières. On mutile encore les amants. Mais dans le secret du souffle, la flamme veille. »


🌌Le souffle comme insoumission douce

Ferme les yeux un instant.
Respire.
Écoute.

Sous le vacarme du monde, il y a un battement plus ancien.
Un rythme doux, organique, chaud. C’est le tien. C’est ton corps.
C’est la mémoire du vivant en toi, qui n’a jamais cessé de murmurer, même sous les injonctions, même sous les écrans.

L’hypnose érotique n’est pas une lubie.
C’est un fil tendu entre les temps, entre les traditions oubliées et les besoins contemporains.
Un fil de voix.
Un fil de désir.
Un fil de présence.

Elle invite à retrouver la sagesse du corps, celle qui ne ment pas, celle qui sait avant que l’on sache.
À faire confiance à la lenteur comme puissance, à l’imaginaire comme guérison, au plaisir comme prière.

Elle n’offre pas de dogme, mais un seuil.
Un passage vers un rapport à soi plus tendre, plus libre, plus vaste.

Revenir au souffle,
c’est revenir à la source.
Et dans le silence entre deux mots,
renaît la sensualité sacrée.
Celle qui ne prouve rien.
Mais qui nous fait exister pleinement.


Dans un monde où l’on nous enjoint, nous enseigne, à tout contrôler : le temps, les corps, les émotions, les désirs, respirer lentement, sentir doucement, écouter intimement devient un acte de rébellion.

L’hypnose érotique n’est pas une fuite. C’est un refus.
Le refus d’une sexualité déconnectée, consommée, pressée, algorithmée.
Le refus d’un corps devenu outil de productivité, de performance ou de représentation.

C’est une reconquête.
Du libre arbitre sensoriel.
Du droit de sentir sans être jugé.
Du droit de désirer sans être réduit.
Du droit d’exister, en soi, pour soi.

« Car ressentir est une souveraineté.
Et le souffle, une forme d’insoumission douce.
« 

En réhabilitant la lenteur, l’imaginaire, la tendresse, l’hypnose érotique trace une autre voie : intérieure, subtile, habitée.
Celle où la sensualité n’est plus spectacle, mais expérience sacrée.
Celle où la jouissance n’est plus objectif, mais chemin.

Réapprendre à sentir,
c’est réapprendre à être.
Entier. Vivant. Libre.

« Jouir en conscience, c’est désobéir en silence. »

Sonia 🖤


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