Dis-moi… est-ce que ça t’est déjà arrivé de te toucher sans rien attendre ?
Pas pour te « vider » ou « décharger », pas pour vite évacuer une tension… mais juste pour ressentir.
De poser ta main sur ta peau, sans objectif, sans scénario, et de laisser ton corps te raconter ce qu’il a envie de vivre ?
Moi aussi, pendant longtemps, je ne me suis pas posé la question.
J’ai appris à me masturber pour aller vite, discrètement, comme un acte mécanique. Un peu comme si c’était « normal » de zapper les préliminaires, le temps passé avec soi-même.
Et puis est venu le porno, que j’ai vite délaissé, les images qu’on consomme, les récits érotiques des Harlequin de ma grand-mère… tout cela ne m’apprenait rien sur la façon dont on peut passer un bon moment avec soi, la manière douce et naturelle dont on peut s’aimer et se donner du plaisir.
Et pourtant, mon imagination ne s’est pas tue…
Le jour où j’ai décidé de ralentir, vraiment ralentir, j’ai découvert un tout autre univers. Un plaisir plus profond, plus subtil, plus vaste que ce que j’imaginais.
Dans cet article, je vais t’emmener explorer la masturbation en pleine conscience.
Je vais t’expliquer pourquoi ton cerveau et ton corps ont besoin de temps pour vraiment ressentir du plaisir, et vraiment jouir.
Et surtout, comment tu peux transformer un moment rapide et automatique… en une expérience sensorielle puissante et méditative. PAs pour nier et oublier le premier, non ! Parfois c’est bien aussi d’aller vite et de rechercher la décharge. Mais simplement pour pouvoir choisir et élargir tes possibilités…
On y va ?
🌿 La masturbation consciente, c’est quoi au juste ?
La masturbation consciente, ce n’est pas une technique magique ou une posture compliquée.
C’est simplement l’art de se masturber en étant là. Vraiment là. Avec toi, avec tes sensations, sans chercher à faire bien ou à trouver une technique justement.
Imagine : au lieu de laisser ton corps agir en mode automatique, comme un réflexe appris, tu choisis de t’arrêter.
De respirer.
De poser tes mains sur toi avec curiosité, sans plan préétabli.
Pas pour produire un orgasme. Mais pour écouter ce que ta peau, tes muscles, ton souffle te racontent. pour écouter ton désir.
La masturbation automatique, on la connaît tous-tes.
C’est celle qu’on fait vite, parce qu’on a appris que le sexe c’était ça : une décharge, une mécanique, une performance.
C’est l’héritage de notre éducation, du porno rapide, de cette idée que « ça doit aller droit au but ». (allez l’Om)
La masturbation méditative, en revanche, c’est un espace où tu ralentis le geste pour agrandir la sensation.
C’est une exploration, un voyage sensoriel où chaque caresse devient un moment à part entière.
Ce n’est pas toujours simple, au début. Parce que notre mental veut souvent aller vite.
Mais quand tu apprends à rester dans ton corps, à ressentir sans te juger, quelque chose de nouveau s’ouvre.
📌 Pourquoi la pleine conscience change tout ?
Les recherches en neurosciences montrent que la pleine conscience active des zones spécifiques de ton cerveau, comme le cortex insulaire, qui est directement lié à la conscience de ton corps et de tes émotions.
Pratiquer la masturbation consciente, c’est entraîner ton cerveau à ralentir la réponse au stress, à sortir du pilotage automatique (mode “faire”) pour entrer dans le mode “être”.
Résultat : tes sensations deviennent plus fines, plus intenses, et ton plaisir se diffuse dans tout ton corps, sans précipitation.
🧠 Pourquoi notre cerveau a besoin de ralentir pour mieux jouir
Ton plaisir, ce n’est pas un bouton on/off. Ce n’est pas un sprint. Jalonné de honte.
C’est un chemin que ton corps et ton cerveau parcourent ensemble.
Et ce chemin, il aime la lenteur.
Quand tu te masturbes vite, mécaniquement, tu actives surtout ton système nerveux sympathique, celui de l’action, du fight or flight.
Ça peut donner des orgasmes rapides, mais souvent limités, confinés dans le bas-ventre, avec une excitation qui monte et redescend aussitôt.
À l’inverse, quand tu ralentis, c’est ton système parasympathique qui prend le relais.
C’est lui qui permet au corps de se détendre, de respirer, de se dilater au plaisir.
Il ouvre la porte à un état de réceptivité profonde, où les sensations s’étirent, s’amplifient, deviennent plus vastes.
Dans ce mode lent, ton cerveau libère moins de dopamine instantanée (celle du « reward » immédiat, souvent sollicitée par le porno rapide), et plus d’endorphines (plaisir diffus, calme, bien-être corporel) et d’ocytocine (l’hormone du lien, de la tendresse).
Ce cocktail hormonal crée un plaisir plus enveloppant, plus émotionnel, plus profond.
Tu n’es plus en train de « chercher » à jouir.
Tu te laisses jouir.
📌 La plasticité du plaisir
La bonne nouvelle, c’est que ton cerveau peut réapprendre.
Grâce à la plasticité cérébrale, chaque fois que tu choisis de ralentir, d’être présent-e à tes sensations, tu recrées de nouvelles connexions neuronales.
Petit à petit, ton corps devient plus sensible, plus apte à ressentir du plaisir subtil.C’est ce qu’on appelle le “slow sex” : un entraînement doux à savourer chaque étape du désir, au lieu de chercher l’orgasme comme une fin en soi.
💡 Concrètement, comment pratiquer ? Ton petit rituel de masturbation consciente

Tu veux essayer ? Pas besoin d’une heure, ni d’un décor parfait.
Mais il te faudra quelque chose de plus rare : une vraie présence à toi-même.
Avant de commencer…
Coupe les distractions. Oui, éteins ton écran. Mets de la musique lente, ou un de mes audios.
Prends quelques respirations profondes, comme si tu « rentrais chez toi », dans ton corps.
Pose-toi une intention :
👉 Est-ce que tu veux explorer ?
👉 Te détendre ?
👉 T’offrir de la tendresse ?
Pas besoin d’objectifs compliqués. Juste une direction douce, intérieure.
Pendant…
Commence à te toucher lentement, curieusement, comme si c’était la première fois.
Va visiter les zones que tu oublies souvent : la nuque, l’intérieur des cuisses, les flancs, ton ventre… Respire à chaque frisson.
Laisse tes mains ralentir à l’extrême.
Quand ton mental te dit « accélère, on y est presque », sourie-lui. Reste là. Savoure ce « presque« .
Utilise ta respiration comme un amplificateur : inspire profondément, expire en laissant la sensation s’étendre.
Laisse ton bassin bouger si ça vient. Ou pas. C’est ton moment.
Rappelle-toi : ce n’est pas un trajet vers l’orgasme.
C’est un voyage sensoriel sans destination imposée.
Après…
Quand tu as envie d’arrêter, reste encore un instant avec toi-même.
Sens l’après-coup dans ton corps.
Pose tes mains sur ta peau, comme un remerciement.
Laisse la gratitude corporelle s’installer.
C’est une manière de dire à ton corps : « Merci d’être vivant, vibrant, sensible. »
📌 Exercice express : Ta pause masturbation consciente (5 minutes)
Tu n’as que 5 minutes ? C’est déjà assez pour ressentir.
- Ferme les yeux, respire profondément trois fois.
- Pose une main sur ton cœur, l’autre sur ton ventre.
- Commence à caresser doucement ta peau (n’importe où), sans chercher à aller plus vite.
- Inspire lentement, expire en amplifiant la sensation de chaleur, de frisson.
- Après ces quelques minutes, reste en silence quelques secondes, et souris. Tu viens de faire l’amour à toi-même, sans objectif.
🔍 Les bénéfices profonds de la masturbation en pleine conscience
Pourquoi ralentir ? Pourquoi ne pas « faire comme d’habitude » et aller droit au but (Chi siamo ? L’Om !) ?
Parce que ce « but » qu’on te vend (l’orgasme rapide, explosif, performant) te prive souvent d’un plaisir bien plus vaste.
Quand tu pratiques la masturbation en pleine conscience, quelque chose change… profondément.
Orgasmes plus longs, plus subtils… parfois “énergétiques”
En prenant le temps, l’orgasme ne devient plus juste un point final.
Il peut durer. S’étendre dans tout le corps.
Parfois même, tu peux sentir des vagues de plaisir sans forcément « éjaculer » ou « jouir » de manière classique.
C’est là qu’on parle d’orgasmes énergétiques, ou prolongés.
Réduction de l’anxiété de performance
Pour beaucoup d’hommes, et aussi plus de femmes que l’on croit, la masturbation (et la sexualité en général) est associée à une pression inconsciente : « Il faut que je sois efficace. », » il faut que je sois assez, suffisant-e… »
En ralentissant, cette pression tombe. Il n’y a plus de performance à assurer.
Juste toi, ton corps, et ce qu’il a envie de ressentir.
Meilleure conscience de ton corps, de tes désirs, de tes limites
Quand tu n’es plus sur « pilotage automatique », tu découvres des sensations oubliées.
Tu remarques ce qui te plaît vraiment. Et aussi ce qui te dérange, ce que tu faisais « par habitude » mais qui ne te nourrit plus.
C’est une clé pour une sexualité plus alignée, plus respectueuse de toi-même.
Une sexualité plus libre, moins normée
Sortir des schémas appris (porno, clichés de la sexualité) te permet d’inventer ton propre érotisme.
La masturbation consciente t’aide à te libérer des scripts imposés.
Et à retrouver une sexualité qui vient de toi.
📌 Témoignages anonymes
“La première fois que j’ai ralenti, j’ai pleuré après avoir joui. Ce n’était pas triste, c’était… comme si je me retrouvais enfin.” S., 34 ans
“Je croyais que la masturbation c’était juste ‘vider la pression’. Mais en pratiquant lentement, j’ai découvert que ça pouvait être une vraie caresse d’amour envers moi-même.” M., 28 ans
“J’ai arrêté de regarder du porno et j’ai suivi un audio de masturbation guidée lente… J’ai eu des orgasmes sans éjaculer. C’était nouveau. Et incroyable.” A., 42 ans
🌍 Changer notre rapport culturel au plaisir solitaire : une révolution douce

Tu sais, on parle souvent de révolution sexuelle, mais il y a un pan qu’on oublie : le plaisir solitaire.
La masturbation a longtemps été un sujet tabou, caché, entouré de honte.
Et pour beaucoup de femmes, ce tabou est encore là, profondément ancré :
→ « C’est sale. »
→ « C’est égoïste. »
→ « C’est un truc d’ados, pas de femmes adultes. »
Mais les hommes ne sont pas forcément mieux lotis.
On leur a appris que la masturbation, c’est surtout :
→ Un moyen de « se vider », d’évacuer.
→ Une affaire de rapidité, d’efficacité.
→ Un acte mécanique, sans profondeur.
Ce conditionnement crée un rapport biaisé à notre propre corps.
On consomme son propre plaisir comme on consomme une série sur Netflix : vite, sans vraiment savourer.
Et si on changeait ça ?
La masturbation consciente est une révolution douce.
Pas besoin de casser les murs pour changer ta sexualité.
Il suffit parfois de ralentir. Et de se laisser ressentir.
D’oser t’explorer pour toi, sans pression, sans norme.
Et dans le couple alors ?
Beaucoup croient que la masturbation est « égoïste », voire une « trahison » dans le couple.
Mais c’est tout le contraire.
Quand tu apprends à te donner du plaisir consciemment, tu développes :
→ Une meilleure conscience de tes désirs et de tes limites.
→ Une capacité à exprimer ce que tu ressens vraiment.
→ Une ouverture à de nouvelles sensations, à partager à deux.
La masturbation consciente peut devenir une pratique sensuelle à vivre seul·e… mais aussi à deux.
Un espace d’exploration, sans objectif de performance, sans scénario imposé.
📌 Sociologie du plaisir lent : vers un “art érotique” qui reconnecte le corps et l’esprit
Dans nos sociétés occidentales, la sexualité a longtemps été envisagée sous le prisme de la productivité :
→ Il faut jouir vite.
→ Il faut “assurer”.
→ Il faut correspondre à des standards (performer, séduire, satisfaire).Mais de plus en plus de courants (féministes, queer, slow sex, tantra moderne) proposent une autre vision :
Un art érotique.
Où le plaisir devient une pratique d’attention, de conscience, de lenteur.
Un espace où le corps et l’esprit se retrouvent, après des siècles de séparation culturelle (merci Descartes…).La masturbation consciente s’inscrit dans cette mouvance.
C’est une pratique politique autant qu’intime : reprendre possession de son plaisir, à son rythme, sans diktats.
🎧 Audio-guides, hypnose et méditations : des alliés pour s’initier
Parfois, c’est pas si simple de lâcher le mental et de rester vraiment dans le ressenti.
On commence à se toucher…
Et hop, le cerveau se met à penser à la liste de courses, aux mails en retard, au ménage.
C’est là que les audios érotiques conscients deviennent de vrais alliés.
La voix, les sons, la respiration guidée peuvent t’aider à :
→ Te recentrer sur ton corps, tes sensations, ton souffle.
→ Détendre ton mental, le laisser s’adoucir pour que ton attention revienne au toucher.
→ Explorer de nouvelles zones sensuelles, des façons différentes de te caresser.
Hypnose et respiration : revenir à soi
Avec l’hypnose, on utilise des suggestions douces pour t’aider à ralentir, à élargir ton ressenti.
On peut, par exemple, t’inviter à imaginer une vague de chaleur qui parcourt ton corps…
Et petit à petit, tu te débranches du “faire” pour simplement être.
La respiration est aussi un pont magnifique.
En audio, je t’apprends à synchroniser ton souffle à tes caresses.
C’est simple, mais incroyablement puissant pour approfondir le plaisir.
Mes suggestions d’audios pour toi (Xbysonia)
Si tu veux essayer, je te propose de commencer par :
→ Masturbation consciente – initiation douce : un audio où je te guide à explorer sans chercher à “réussir”.
→ Hypnose érotique – Voyage sensoriel lent : pour t’emmener dans une transe corporelle subtile.
→ Respire & Ressens : un audio court, parfait pour une pause plaisir de 10 minutes en pleine conscience.
✨ Revenir à soi, un acte érotique puissant
Je te propose quelque chose de simple.
Mais de rare.
Te toucher, sans chercher à bien faire.
Te donner du plaisir, sans performance.
Juste toi, ton corps, ton souffle.
C’est un acte érotique, mais aussi un acte de tendresse.
Un moment pour t’écouter, te (re)découvrir, te respecter.
Et si ce soir, tu t’offrais ce moment ?
Pas pour atteindre quelque chose.
Mais juste pour explorer.
Pour te ressentir vivant·e, vibrant·e.
Un jour, tu réaliseras que c’est ça, le vrai luxe érotique.
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