Longtemps marginale ou confidentielle, surtout dans l’hexagone et en langue française, l’hypnose érotique (HE) séduit aujourd’hui un public croissant en quête de reconnexion, d’exploration sensorielle, de retour au corps, à la lenteur, ou simplement d’un autre rapport au plaisir. Voix douce, astre, vibrations, musique et sons, mots choisis, lenteur, imagination… Tout dans l’HE invite à une expérience du corps libérée de la performance, du regard extérieur, de l’urgence.
Mais à mesure que la pratique se diffuse dans des podcasts érotiques, des Discords, des zones virtuelles plus ou moins officielles, une question s’impose : que fait-on, vraiment, quand on ouvre les portes de l’inconscient à un inconnu, via un fichier audio téléchargé sur internet ? Et qui parle, derrière cette voix si bienveillante : est-ce un-e guide, un fantasme, une Déesse, un-e soignant-e, un-e thérapeute… ou un-e manipulateur-trice ?
L’hypnose érotique n’est pas quelque chose de totalement anodin. Elle touche là où c’est sensible, puissant, vulnérable. Elle peut libérer ou asservir. Éveiller ou détourner.
C’est là toute son ambivalence : ce qui en fait une source potentielle de transformation personnelle est aussi ce qui rend la pratique exigeante sur le plan éthique, relationnel, émotionnel.
Il ne s’agit pas bien sûr ici de condamner l’HE. Bien au contraire. Je lui trouve des bienfaits sexuels, sensoriels, thérapeutiques, intellectuels, culturels… qui n’existent nul part ailleurs!
Il s’agit de lui offrir un espace de lucidité, d’intelligence dans le plus grand sens du terme, pour que sa force reste au service de la liberté intérieure, et non de ses illusions, et des fausses prophètesses qui l’utilisent pour faire du fric sans « prendre soin ».
🎭 Séduire l’inconscient : une pratique à double tranchant
L’hypnose, même dans ses usages les plus bienveillants, repose sur un fait psychique essentiel : elle agit en profondeur.
Elle permet de passer derrière le mental critique, ouvre un espace flottant entre veille et sommeil, ce que l’on nomme la transe et alors l’inconscient deviendrait plus perméable et apte aux changements profonds.
Dans ce contexte, la suggestion devient un outil puissant : elle peut dénouer des blocages, restaurer la confiance corporelle, reconnecter au plaisir.
Si tant est que la personne souhaite ces changements car il n’est pas possible de modifier quoi que ce soit sans que l’hypnotisé-e y soit favorable. Et ce, de manière consciente et revendiquée, ou inconsciente et fantasmée… Et cela est un point très important! C’est à dire que l’hypnose et les suggestions ne fonctionnent uniquement si tu es, d’une manière ou d’une autre, consentant-e! C’est le levier sur lequel repose toute thérapie de suggestion, tout cochant d’influence, ou toute emprise : aller chercher ton Oui, même si c’est un oui de gentillesse, un oui pour faire plaisir, un oui car tu n’as pas appris à dire non… L’hypnose de spectacle fonctionne également sur ces bases… Et alors tu te retrouves à faire la poule dans les rues d’Avignon en plein mois de juillet parce que tu veux faire plaisir au couillon déguisé en clown…
Mais cette même puissance peut aussi glisser vers l’influence, voire la manipulation, surtout quand elle s’exerce dans l’intimité du désir, d’un contexte grandissant de solitude et de « misère sexuelle ».
🧠 Un pouvoir symbolique

La voix du guide, de l’hypnodome, de l’hypnothérapeute… devient rapidement une figure d’autorité symbolique : comme ton père spirituel, cette femme que tu admires, ou que tu veux être. Et alors c’est Elle qui détient les mots, le rythme, les suggestions, les déclencheurs, les ancrages, t’emmène dans des visualisations fortes, des souvenirs, crée des liens… Celui-celle qui écoute se livre, alors, et volontairement, à une forme de « lâcher-prise ». Et c’est là que tout se joue : la parole donnée, la confiance, le lien hypnotique qui se crée peut basculer en asymétrie et peut faire basculer la confiance en emprise, surtout si l’audio contient des éléments de conditionnement (répétitions, injonctions, ancrages non clarifiés).
Dans des contextes de solitude, d’isolement affectif, de fragilité émotionnelle ou sexuelle, cette autorité invisible de la voix hypnotique peut combler un vide (et là c’est thérapeutique, doux, utile)… ou l’exploiter (et on tombe dans le findom par ex) Cf : dictionnaire du kick mental.
« J’écoutais pour me sentir en sécurité, mais au bout d’un moment, je ne savais plus si c’était moi qui choisissais ce que je désirais. »
(Témoignage rencontré sur Discord, 2024)
Certaines pratiques contre-productives et purement commerciales, surtout rencontrées outre-manche, vont même plus loin, flirtant avec le conditionnement érotique inconscient : suggestions répétées d’abandon, d’obéissance, de transformation d’identité (comme dans certains fichiers « sissy », findom ou « bimbofication »), sans cadre clair ni consentement informé.
Ici, le plaisir devient prétexte à une prise de pouvoir invisible.
« L’éthique commence là où le pouvoir peut être exercé sans résistance. »
⚠️ Les dérives observées ou possibles
L’hypnose érotique séduit par son apparente douceur : une voix, quelques mots, un souffle… Rien d’invasif, nul danger, que du bon sexe. En tout cas, la plupart du temps. Car, quelquefois, sous cette simplicité se cache une puissance de transformation, et/ou de domination, quand elle est mal encadrée et mal reçue.
À mesure que la pratique gagne en visibilité sur les plateformes et les réseaux, des zones d’ombre apparaissent. Certaines dérives souvent insidieuses, que je rencontre parfois sur Reddit, X, ou même Yt, m’interrogent sur ce que je défends : le libre-arbitre, le retour au corps, le jeu, la confiance.
🌀 De la manipulation psychique, méconnaissance et inculture

L’un des premiers risques réside dans l’usage de l’HE par des individus non formés, se présentant comme guides, dominas, ou figures spirituelles sans aucune éthique ou formation professionnelle.
Le glissement est rapide : ce qui commence comme un jeu sensuel peut devenir un conditionnement mental.
Certains audios utilisent des techniques (ancrage, confusion, suggestion post-hypnotique) de manière non-éthique, sans en avertir l’écoutant, ni lui donner d’outil de sortie ou de discernement. Le sujet en transe, qui entre en état de conscience hypnotique, peut développer une dépendance affective forte, comportementale à la voix ou au rituel. Alors, bien évidemment, lorsque l’on sait que l’on peut sortir du Jeu quand on le souhaite, c’est plutôt extra cette dépendance, c’est un puisant levier de désir, d’excitation, de fantasmes. C’est lorsque le Jeu devient une contrainte que les choses basculent. Comme le verre du w-e qui devient un besoin chaque soir…
“Je me sentais obligée d’écouter chaque soir. Comme si sans ça, je n’étais plus désirable.”
(Témoignage anonyme)
✝️ Bypass spirituel et sexualité “new age” malsaine et toxique
Autre terrain glissant : la récupération pseudo-spirituelle de l’hypnose et audios érotiques. Certains discours mêlent des courants spirituels, new-âge, thérapeutiques, de développement personnel dans un entourage séduisant… mais sans clarification des intentions ni des limites, sans avertissement clair.
Cette confusion peut mener à des abus sous couvert de “libération sexuelle” ou “éveil vibratoire”.
On parle alors de bypass spirituel : on camoufle, on calfeutre, on passe du baume à l’eucalyptus, au lieu d’un réel accompagnement thérapeutique.
Je le répète : l’hypnose érotique et les audios autour de la sexualité que je crée sont cadrés dans un jeu d’adultes consentants autour du plaisir sensuel, du relâchement corporel, des sensations générées en-dedans de soi. Cela apporte pour certain-es un bien-être certain, un retour à soi, un ralentissement comme toute pratique bienveillante de méditation. C’est aussi un divertissement (plutôt) agréable et ludique. C’est TOUT. Et c’est déjà beaucoup.
Je compte sur la capacité de chacun-e à placer sa pratique dans un cadre qui leur est bienveillant, agréable, confortable et sécurisé.
“On m’a dit que mon trauma venait de mon karma sexuel et que je devais ‘transcender la douleur par le plaisir’. J’ai cru que c’était vrai.”
(Témoignage Discord)
⚠️ Absence de consentement éclairé
Enfin, beaucoup de fichiers d’hypnose érotique circulant en ligne ne précisent ni leur intensité, ni leur structure, ni les effets possibles. L’utilisateur ou utilisatrice entre dans une expérience parfois très profonde, sans préparation psychique ni information.
Or, une HE bien construite peut déclencher des émotions intenses, des reviviscences traumatiques, des réactions de dissociation ou d’euphorie.
Un simple avertissement, même écrit, manque quelquefois cruellement.
Certaines pratiques ne sont pas “neutres”, et les MP3 anonymes car volés, piratés, mis à disposition sur des sites porno, ou grand public nuisent à une pratique éclairé et consentie.
🧵 Responsabilité des créateur·ices de contenu
Créer une hypnose érotique, ce n’est pas simplement poser sa voix sur une bande sonore sensuelle. C’est guider un être humain dans un état de conscience altérée, souvent vulnérable, intime, chargé d’émotions. Ce rôle demande conscience, rigueur, bienveillance… et humilité.

🎧 Informer, avant de faire vibrer
Toute hypnose (érotique ou non) modifie les perceptions, les réactions physiologiques, les émotions. Ce n’est pas anodin.
Il serait bon que chaque créateur-rice, dans la mesure du possible :
- précise les effets possibles (pleurs, excitation, fatigue, catharsis…),
- nomme clairement le contenu : induction, suggestions, nature des images évoquées,
- avertisse des contenus sensibles : domination, humiliation, transformation, mémoire du corps…
Et aussi, que les auditeur-ces lisent les descriptions, les avertissements, les notices…! Le consentement c’est à 2, la relation hypnotique c’est à 2! Cela permet à l’auditeur-ice de poser un consentement éclairé, et d’ajuster son écoute à son propre état émotionnel du moment.
🩺 Thérapeute ? Et ma formation… ?
Trop de créateur.ices d’HE se présentent comme “guérisseur·euses”, “guide spirituel”, “éveilleur·euses”, sans aucun cadre thérapeutique ou formation solide.
👉 L’hypnose érotique peut toucher à des dimensions profondes : traumatisme sexuel, honte corporelle, dissociation. On ne “joue” pas avec ces terrains sans outils cliniques et connaissance du transfert psychique.
La posture du praticien·ne est fondamentale : toute confusion entre autorité, attraction, rôle de sauveur·euse ou d’amant·e imaginaire peut générer de graves confusions chez l’auditeur-ice.
Perso, mes formations sont nombreuses, éclectiques, allant des Lettres et Philosophie Universitaire à l’Hypnose à la papa Erickson et Sexothérapie en École, passant par la thérapie brève, stages tantriques, thérapie psycho-corporelles, art thérapie, psychanalyse et une longue expérience de l’accompagnement individuel et de couple en cabinet psy.
🚫 Stop aux injonctions au “lâcher prise”
Oui, le lâcher-prise, c’est chouette, et on peut lâcher-prise. Toutefois, ce terme est devenu trop utilisé et mal compris. Tout lâcher n’est pas toujours souhaitable et même impossible pour certain-es. Certains audios poussent sans nuance à l’abandon comme à la soumission… Et tout cela s’entremêle sans distinction.
Or le lâcher prise n’est pas une fin en soi, et encore moins une preuve de réussite.
👉 Le respect des rythmes, des résistances, des limites psychocorporelles de chacun·e est un gage de sécurité intérieure, pas un obstacle à la transe.
✨ Clarifier l’intention de la création
On peut se poser quelques questions avant de choisir son audio :
Dans quel état émotionnel suis-je aujourd’hui ?
Ai-je besoin de ressentir, de jouer, de dormir, de retrouver mon corps, de ralentir, de jouir…?
Est-ce que j’écoute une hypnose de fantasme pur, sans visée thérapeutique ?
Est-ce que j’écoute un rituel d’exploration de soi, dans un cadre de croissance personnelle ?
Est-ce que j’écoute une suggestion de sensualité libre, pour retrouver son corps, son souffle ?
Est-ce que j’écoute un audio de jeu de rôle BDSM, pour aller dans mon fantasme ?
👉 Nommer clairement l’intention permet à l’écoutant de s’engager dans l’expérience avec lucidité.
Une HE n’est pas “magique”. Elle est un langage symbolique puissant, et à ce titre, demande de la rigueur ET de la poésie.
Un bon poète est rigoureux, non?
🤲 Créer un cadre éthique de pratique
Je pense très clairement que l’hypnose érotique, pour être libératrice, voire thérapeutique, doit reposer sur un socle de confiance, de clarté et de respect mutuel. Cela implique de poser un véritable cadre éthique, même (et surtout) dans une démarche autonome et/ou ludique.
✅ Consentement actif et informé
Car le consentement ne se limite pas à “appuyer sur play”.
Il s’agit d’un accord conscient, éclairé et révisable à tout moment.
Cela passe par :
- une information explicite sur la nature et l’intensité du contenu,
- la possibilité de choisir son rythme d’écoute, de faire pause ou d’arrêter,
- la non-glorification de la soumission comme seule voie d’accès au plaisir ou à la transe.
👉 Le pouvoir de dire non, plus tard, ou différemment fait partie intégrante du processus.
🧘♀️ Ancrage dans le corps, et non fuite mentale

L’état hypnotique peut inviter au rêve, à la dissociation, à la visualisation… mais l’HE éthique revient toujours au corps, aux sensations, au souffle. Bref, à Soi. Et ce, même dans les jeux de mindcontrol.
J’aime proposer dans mes audios :
- de respirer, de ressentir, d’habiter ses sensations,
- de rester en lien avec soi-même, même dans l’abandon,
- de ne pas fuir dans le fantasme, mais d’incarner l’expérience.
- de porter fièrement en soi son plaisir, de l’incarner
L’extase véritable n’est pas une évasion : c’est un enracinement.
🩺 Recommander des praticien·nes formé·es si nécessaire
Certaines audios peuvent réveiller des émotions intenses, des mémoires enfouies, des zones de vulnérabilité.
Quand le vécu devient trop flou, trop fort ou trop récurrent, l’accompagnement est une boussole.
Voilà pourquoi je recommande vivement un suivi si besoin (psychopraticien·ne, sexothérapeute, hypnothérapeute certifié·e), et j’invite à ne substituer le jeu de l’audio à un suivi thérapeutique en présentiel.
🔍 Coté Noir : “Tout n’est pas si rose” Retour du terrain
« Le milieu est rempli de dangers et d’escrocs qui abusent de la puissance de l’hypnose érotique à leur propre fin. »
Participant à un Discord sur l’HE
L’un des retours reçus suite à la publication de notre article pointe les dérives bien réelles de certaines pratiques d’hypnose érotique :
- Fichiers toxiques ou manipulateurs comme Bambi Sleep, visant à désorienter psychiquement.
- Ancrages hypnotiques conditionnant le plaisir à l’écoute, créant des addictions douces.
- Pratiques de findom hypnotique, entre fantasme et prédation financière. Utilisation de l’HE pour “s’expérimenter” sans accompagnement, notamment autour de la sissyfication ou d’identités sexuelles encore floues, pouvant fragiliser psychiquement.
Ce témoignage invite à ne pas romantiser l’hypnose érotique : derrière la voix douce peut se cacher une forme de pouvoir non régulé. D’où l’importance du cadre, du consentement explicite, et de la souveraineté intérieure.
🕊️ Coté Blanc : Vers une hypnose érotique éthique et consciente
L’hypnose érotique, pour moi, n’est pas un danger en soi. Et j’ai l’habitude de regarder vers la lumière… Tout dépend de l’intention, du cadre et de la relation. Tout dépend de l’intelligence, du libre-arbitre (toujours!), de la capacité de chacun à se monter raisonnable et raisonné. A mon sens, les déviances viennent autant du tyran que des esclaves…
« Le tyran ne règne que parce que les esclaves sont à genoux. »
Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire (1576)
Cela étant dit, une pratique éthique, même en autonomie, repose sur :
- Une voix respectueuse qui invite, sans jamais forcer.
- Des scripts qui valorisent le consentement, la liberté intérieure, le ressenti du corps.
- Une approche qui laisse le choix à tout moment : sortir de l’état hypnotique, dire non, réajuster.
- De nombreux praticiens (thérapeutes, créateurs audio, guides tantriques) œuvrent à proposer des contenus inclusifs, sensibles et profonds, parfois même dans des contextes de soin post-traumatique ou de réconciliation sexuelle.
“L’hypnose ne devrait jamais prendre le pouvoir sur l’autre, mais révéler chez l’autre le pouvoir qu’il a sur lui-même.”
Loin des scripts manipulateurs ou des fantasmes toxiques, l’hypnose érotique consciente peut devenir un art de la lenteur, du choix, et de l’incarnation. Comme je la conçois ici.
L’érotisme n’est pas neutre. Il ouvre. Il touche. Il bouscule. Il nécessite des garde-fous.
✨ Pour une hypnose érotique émancipatrice, pas intrusive
Oui, oui, oui! Prendre soin de l’inconscient de l’autre et du sien par la même occasion, est un acte politique.
Créer ou partager une séance d’hypnose érotique, c’est toucher à des zones profondes : désir, mémoire, fantasmes, blessures, projections.
Cela demande humilité, éthique et présence. Lorsque je crée et j’enregistre, je le fais profondément, avec mon coeur, ma conscience et mon inconscient. C’est lui qui donne l’intonation, et c’est ce que vous entendez, ce qui vous fait frissonner. Ces inconscients liés virtuellement par le son et la voix, qui vibrent ensemble, qui imaginent ensemble, qui construisent ensemble.
Dans mon éthique, je suis loin des logiques de pouvoir ou de captation, le seul pouvoir est celui que vous souhaitez me donner pour aller là où vous souhaitez aller… Et c’est alors que l’HE peut devenir un lieu de réappropriation intime, un chemin vers l’écoute de soi, le plaisir conscient, la créativité sensorielle.
A la condition de respecter l’autre dans toute sa complexité, sa vulnérabilité, sa liberté.
L’hypnose érotique doit rester un espace de souveraineté, non d’appropriation.
Dans une époque saturée d’images, de performances, d’injonctions à « jouir mieux » ou « lâcher prise », choisir ses expériences, dire non, ralentir, poser des mots, est un acte de résistance.
Car la liberté sexuelle passe aussi par là :
par la possibilité de se protéger, de s’affirmer, de réécrire sa propre sensualité.
Continuez d’écouter, de vibrer, de ressentir, de respirer, de jouir. Encore.
📚 Ressources & bibliographie critique
Spiegel, D., & Gruzelier, J. (2014). “Hypnosis, consciousness and cognition.” In The Oxford Handbook of Hypnosis.
Une revue des effets neurologiques de l’hypnose, et de sa suggestibilité spécifique.Stolker, R. J. (2019). “Hypnotherapy and vulnerability: between care and manipulation.” Ethics & Behaviour.
Un article important sur les risques d’abus et les dérives thérapeutiques.*Bey, Hakim (1991). T.A.Z.: Zone Autonome Temporaire.
Réflexion poétique et politique sur les espaces de liberté, à mettre en miroir avec les pratiques hypnotiques alternatives.*de Becker, G. (1997). The Gift of Fear.
Sur l’écoute du ressenti comme baromètre face à la manipulation (utile même dans le domaine érotique).*Despret, V. (2004). Penser comme un rat.
Une critique des cadres scientifiques dominants, et un appel à réhabiliter les affects, le sensible, le non mesurable.#FindomSurvivors, forums et espaces de parole en ligne (Reddit, Discord)
Témoignages sur les dérives coercitives dans les pratiques de domination financière et hypnotique.Podcast : « Let’s Talk About Sissy Hypno » – Radiolab (2023).
Exploration critique de la culture HE en ligne, des fantasmes extrêmes et de leurs effets psychiques.Collectif Les Mains Libres – “Charte d’accompagnement sensuel et éthique.”
Une charte (française) qui définit les limites claires dans les pratiques d’accompagnement intime et énergétique.
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